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Thanatopracteur

Conseiller funéraire à Tournon sur , nous avons pu interviewé Mr Suchier.

Pouvez -vous nous expliquer en quoi consiste votre métier?

 

M.Suchier : "Mon métier consiste à faire venir un thanatopracteur pour faire un traitement au défunt, pour que ce dernier semble apaisé jusqu’à l'inhumation. Cette intervention dure environ une heure."

Qu'est ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier?

M.S : "Ce qui me plait le plus, c'est l'accueil des familles endeuillées. Je les aide à surmonter leur chagrin , et je prends en charge les papiers administratifs.

Pour ce qui me plait le moins, je dirais la pluie et le froid, ce n'est jamais facile de gérer un enterrement quand il fait mauvais."

Pourquoi avoir choisi ce métier?

M.S : "Je ne me suis pas levé un matin en me disant : "Tiens, je vais devenir conseiller funéraire!" Non , c'est venu naturellement."

 

Y-a-t'il des qualités, des compétences professionnelles et personnelles exigées pour exercer ce métier?

M.S:"Oui, il faut être patient, avoir de l'empathie. Il faut parfois faire preuve de jugement, pour savoir quels mots employés selon la famille que je reçois.

Il faut aussi être à l'heure, rigoureux. Car tout est organisé. De l'arrivée du défunt à la mise en terre. Parfois, il y a plusieurs enterrements dans la même journée, donc tout doit être prévu à l'avance."

Combien d'heures travaillez-vous par semaine?

M.S:"C'est assez variable, mais c'est habituellement 35h par semaine, mais parfois plus; ce n'est pas prévisible!"

Ce métier comporte t'il des risques?

M.S: " Bien sûr! Il y a des risques, pour l'hygiène, c'est pour cela que nous portons des gants lorsque nous manipulons les corps. Mais il y a aussi des risques physiques dû au poids des cercueils"

Faut-il un diplôme ou une formation spécifique? Si oui laquelle?

M.S: "Oui, il existe une formation diplômante, à Lyon et à Marseille depuis 2013 et celle-ci dure un mois"

Avez-vous recours à des stagiaires ou des intérimaires de temps en temps?

M.S:" Non, je ne prends pas de stagiaires, mais lorsque j'ai besoin de porteurs, je fais appel à des intérimaires.

Y-a-t'il plus de crémation que d'inhumation?

M.S :"En fait, c'est selon là où l'on se trouve. Dans les campagnes, il y a plus d'enterrements que dans les grandes villes.

Cela s'explique car les villages sont plus guidés par les traditions.

Il y a environ 30% de crémations dans les villages, tandis que dans les villes il y en a entre 50% et 60% .

Certains corps sont-ils plus difficiles que d'autres à préparer?

M.S :" Oui, selon l’âge du défunt, et l'état du corps. Par exemple les personnes qui ont eu recours à un traitement médical

(chimiothérapie) et les accidentés de la route.

Comment gérez-vous les émotions au quotidien?

M.S :"On ne s'habitue jamais aux malheurs des autres, mais comme les pompiers, et les infirmiers , je ne mélange pas travail et vie privée"

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